Miriam Beauchamp et Louis de Beaumont obtiennent un financement de la FCI pour un projet alliant monitorage biologique et intelligence artificielle
Montréal, le 13 mars 2024 – La chercheuse Miriam Beauchamp du CHU Sainte-Justine a obtenu un financement de 6,5M$ de la Fondation canadienne pour l’innovation (FCI) pour le projet LIFESPAN, réalisé avec le co-chercheur principal Louis de Beaumont de l’Hôpital Sacré-Cœur de Montréal. Ce programme de recherche étudiera les facteurs de risque biologiques liés à une commotion cérébrale chez l’enfant et chez l’adulte. Il est mené avec une équipe de dix chercheuses et chercheurs, dont les Drs Jocelyn Gravel et Marie-Lyne Nault et les chercheurs Tomas Paus et Vincent Ferreti du CHU Sainte-Justine.
L’annonce du financement a été faite aujourd’hui à l’Université de Montréal par le ministre des Transports et lieutenant du Québec, l’honorable Pablo Rodriguez, au nom du ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie et du ministre de la Santé. Au total, 515,3M$ du Fonds d’innovation de la FCI ont été octroyés à 32 établissements et à 100 projets.
Trois composantes clés de collecte et d’analyse de données
LIFESPAN mise sur la combinaison de trois ensembles d’outils pour permettre de colliger et d’analyser les données de manière uniforme. Tout d’abord, un système intégré à l’équipement des athlètes utilisera l’intelligence artificielle pour détecter les facteurs ou anomalies qui les mettent à risque de blessure ou de complication. Ensuite, dans les minutes qui suivent un accident sportif, un laboratoire mobile sera utilisé pour collecter des données sur la commotion subie (incluant imagerie par résonnance magnétique ou IRM, prélèvements sanguins, etc.) – un élément particulièrement novateur du projet, rendu possible grâce à une technologie d’IRM mobile. Enfin, des plateformes de recherche basées dans les deux hôpitaux permettront de réaliser des analyses en profondeur sur les conséquences à long terme de blessures pour la personne, que ce soit sur son équilibre, son sommeil, ses fonctions cognitives, et plus encore.
« Grâce à ces trois composantes, notre projet propose d’uniformiser l’étude des commotions cérébrales afin de mieux comprendre les déterminants des complications de ce type de blessure pour tous les groupes d’âge, précise Miriam Beauchamp, également neuropsychologue, professeure à l’Université de Montréal et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en traumatisme crânio-cérébraux pédiatriques. Les outils et plateformes que nous allons mettre en place permettront de colliger des données comparables dans l’ensemble des projets de recherche sur les commotions cérébrales, que ce soit dans la population pédiatrique ou chez les adultes. »
À terme, ces données devraient soutenir le choix d’un traitement en cas de commotion cérébrale, adapté aux facteurs de risque présents dans chaque cas, ainsi que d’améliorer la prise en charge multidisciplinaire des personnes blessées.
Félicitations à toute l’équipe!
Ce contenu a été mis à jour le 27 mars 2024 à 3 h 30 min.
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